Bienvenue chers hôtes !

Bonjour !

Soyez les bienvenus au château des Roches, le coeur de la baronnie de Maubec.

Je suis Margaux, suivante des maîres des lieux. Je suis là pour vous servir et faire en sorte que votre séjour ici soit agréable. Si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez-le moi, je suis à votre service, ainsi que tous les autres gens de Maubec.

Nous espérons tous que vous aprécierez le temps que vous passerez ici.

Kalten entra avec un soulagement visible dans la salle de réception. De un parce qu'il l'avait trouvée dès le premier coup, Kalten n'était jamais à l'aise dans les châteaux fussent-ils moins vastes que celui de Lyon, et de deux parce qu'il sentait enfin ses joues reprendre vie après une longue chevauchée face à un vent glacial... Il devait encore avoir quelques flocons dans la barbe et dans les cheveux... Trop long d'ailleurs les cheveux pensa Kalten, repoussant une mèche qui tombait sur son front. Cessant de se plaindre de sa capilarité Kalten porta d'avantage attention à ce qu'il se trouvait autour de lui... Outre les décorations qui ne l'intéressait guère, il vit une tête blonde qui ne lui était pas inconnue. Un sourire apparu sur le visage de Kalten, lui faisant oublier la neige qui fondait alors dans sa barbe.

Gem ! Comment vas-tu ?

Tout en se disant Kalten se rapprocha de Gem à grandes enjambées, ne lui laissant pas le temps d'échapper à son étreinte amicale qui mit à l'épreuve sa résistance osseuse.

J'ai vu que tu avais reussi ton examen d'entrée à l'école militaire, avec une note de 9/10 si je me souviens bien.

Kalten répondit au sourire de Gem par le sien

Tu sais ça m'étonnerai que tu sois pire que ce que j'ai déjà vu... J'ai bien eu, à l'insu de mon plein gré, un soldat, une femme en l'occurence mais ça sonne mal "soldate", donc une femme qui était poète... Une poète ! En plus son amant, elle vivait dans le péché, était roux ! Elle forniquait avec le diable... Suppôt du diable qui était lui aussi poète !
Et ce n'est pas tout ! Pour couronner le tout, elle était également pacifiste... Elle allait même jusqu'à dire que la femme était l'égale de l'homme et que les sarrasins étaient humains !
Mais tout est bien qui fini bien, je l'ai virée.
Elle ne fornique plus avec le diable, mais elle fait toujours des poèmes. Encore des progrès à faire.
Sûr que avec elle je n'aurai pas pu jeter des fruits pourris à la face des suppliciés au pilori... Aucun sens de l'humour...

Se disant Kalten secoua sa tête d'indignation

Kalten haussa un sourcil en voyant Gem se rapprocher au cours de son récit... Aurait-il un morceau de salade coincé entre les dents ? Lorsque Gem fit par de ses arguments, bien opposés à ceux de Kalten, ce dernier les repoussa d'un geste de la main

Obéis aux ordres, c'est ce que je demande à tout les soldats.
Survit et je serai fier de toi. On ne va pas dire que la période que nous connaissons en ce moment est la plus sombre de l'histoire du Lyonnais-Dauphiné, au contraire, mais la garnison de Valence et de Vienne patrouillent à la frontière nord et Dieu sait le nombres de brigands qui y sévissent chaque jour.

Margaux s'avança, les bras chargés, d'un lourd plateau sur lequel étaient disposés bouteilles, carafes et gobelets. Elle le posa sur la table et s'empressa de servir à boire à tous les convives présents.

Elle en profita pour leur suggérer :

Le prêtre est enfin arrivé à bon port. Vous pouvez commencer à vous diriger vers l'église lorsque vous aurez étanché votre soif, bien sûr.

Le prêtre arriva vêtu de son froc

Kalten, Gem!

Il s'inclina légèrement

Les portes sont ouvertes aux invités, je vous demanderai un peu de patience le temps que je me prépare

Kalten se saisit du gobelet que lui proposait Gem et le vida d'un trait, avant d'essuyer sa bouche du revers de la main...

J'aurai quelque affaires à passer mais ça ne prendra guère de temps. Je serai de retour sans tarder à la cérémonie.

C'est alors que Kalten allait se lever que Meleagant fit son apparition

Mon chauve ami ! Enfin te voila...
Un petit remontant avant la cérémonie ? Quoique se sont les mariés qui en auraient plus besoin...
Mais ne te presse pas pour nous... Nous avons tout notre temps...

Pour appuyer ses propos Kalten se servit un autre verre, qu'il vida comme le précédent. le gobelet vide, Kalten regarda son fond, marmonant pour lui même...

Enfin ne tarde pas trop quand même... Il n'y a qu'une carafe...