L'arrivée du jeune couple sur les terres de Meyrieu

Dernière édition par Walan le Jeu 9 Oct 2008 - 20:58, édité 1 fois

C'était ce jour là, le 14 septembre 1455, par un bel après midi, que Walan allait prendre possession des terres qu'on lui avait confié, quelques semaines après son anoblissement.
Les choses s'étaient accélérées avec les récentes révélations d'Alyanne et il devenait urgent, voire vital, que la jeune femme n'habite plus à Vienne et qu'ils mènent à son terme la proposition que Walan lui avait faite.

Le soldat avait donc chargé les quelques biens qu'ils conservait dans sa demeure sur une charrette qu'il avait loué et était allé aider Alyanne à en faire de même, en essayant d'attirer le moins possible l'attention.

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Une fois quitté Vienne, ils avaient voyagé plus sereinement, menant tranquillement le cheval de trait sur la route reliant Saint-Jean-de-Bournay à Maubec, main dans la main. Puis ils avaient pénétré dans les terres de Meyrieu, longeant les champs de céréales, suivant le chemin qui montait doucement de collines en collines, jusqu'à tomber sur le premier étang, celui du Préry, alors que des nuages commençaient à couvrir le ciel.

Alors, ils arrivèrent en vue du château, encore à quelque distance et s'arrêtèrent un peu.

Voici Belle Dame, l'endroit où nous vivrons ensemble désormais, si tu le veux toujours.

Une main crispée sur sa robe, une autre dans celle de Walan, Alyanne ne cessait de regarder de tout côté depuis qu'ils avaient quitter Vienne. Malgrés les mots apaisants du soldat, elle restait profondément nerveuse, ne sachant pas elle-même si cela était dû au danger qu'elle courrait ou à son emmenagement dans la même demeure que Walan.

A mesure qu'elle se rapprochait du château, elle semblait s'apaiser. Un peu hésitante, elle se serra contre Walan, collant son épaule contre la sienne. Elle réprima un frisson et sembla se concentrer sur le trajet de la charette, alors que ses pensées étaient toutes autres. Vivre dans un château lui rappelait une foule de souvenirs qu'elle aurait préféré taire. Elle ne put réprimer le second frisson parcourant son échine.
A la vue d'un étang, un sourire léger, mais visible se dessina sur ses lèvres.

Le cheval de trait s'arreta. Walan lui parlait...
Au mot "ensemble", elle sentit son coeur bondir dans sa poitrine. Elle crut un instant que son soldat l'avait deviné en voyant le regard qu'il posait sur elle...

Oui...je le veux toujours...

Walan sourit doucement en entendant la réponse de son aimée, mais il ne pu s'empêcher de remarquer une certaine nervosité en elle. Il n'arrivait pas à en déterminer la cause précise, était-ce les hommes qu'elle avait vu à Vienne ou l'anxiété du changement de demeure ? Il n'aurait su le dire, et n'osait pas demander de peur d'amplifier la chose.

Serrant un peu plus fort la douce main dans la sienne, il se remit en route. Désignant doucement du doigt quelque paysage, point d'intérêt. Un vénérable bois de larges châtaigners sur leur gauche, quelques pieds de vignes agrippés sur le flanc de la colline, à leur droite. Ils descendirent doucement dans le vallon, découvrant alors un nouvel étang aux limites peu définies et marécageuses, puis remontèrent à nouveau avec la route pour pénétrer dans le village, constitué d'habitations et de fermes regroupées le long de la route et au pied du château.

Des enfants vinrent accueillir les nouveaux venus avec des cris et des rires, sous le regard de quelques mères, qui elles dévisagèrent un peu plus le jeune couple, se demandant sans doute de quel trempe était leur nouveau seigneur et si elles pourraient continuer à vivre comme avant. Walan examinait lui aussi le village et ses habitants. Les maisons n'étaient pour la plupart pas très luxueuses, mais on ne voyait aucun taudis, et il ne semblait pas y avoir de personnes en mauvaises santé parmi celle qui étaient dehors.

Enfin, ils arrivèrent aux portes du château ...

Sujet: Aux portes du Château. Lun 17 Sep 2007 - 21:28

Ils étaient arrivés aux portes du château et pouvaient contempler celui-ci dans son ensemble.

Ce n'était pas un édifice très grand, comparés à d'autres, mais il restait imposant par son architecture massive et sa position dominante au sommet d'une colline aux bords abrupts. Hérité de temps plus anciens, il ne s'agissait pas de l'un de ces édifices qu'on pourrait qualifier "d'agrément" qui commençaient à voir le jour mais bien un ensemble construit pour la défense et la surveillance de la route qui passait là.

On voyait cependant que les choses étaient un peu en train de changer. Les jardins siégeant sur le promontoire derrière le château entre les flancs escarpés étaient maintenant plus destiné aux loisirs qu'à assurer quelque nourriture en cas de siège, et les fenêtres en double arcade donnant sur la cour, rendaient plus chaleureux le bâtiment que ce que pouvait en laisser croire son aspect.

Passant le pont levis abaissé, ils arrivèrent dans la cour ...