La grande salle

Margaux arriva en pestant. Une ouïe fine permettait de l'entendre ronchonner dans les couloirs.

Le lieutenant de police qui attend dans la salle de réception... Ben voyons... Et puis quoi encore ? Non mais vraiment le garde, 'faut qu'il se calme sur la chopine... Parce que de là à avoir des visions, l'a pas du y'aller d'main morte, le cochon ! Si jamais le baron apprenait ça... V'là t'y pas que ses propres gens le confondent avec d'autres ! Non mais je vous jure...

C'est sur cette dernière phrase que Margaux poussa la lourde porte de la salle de réception et entra dans la pièce. A sa grande surprise, il y avait bien quelqu'un qui attendait là et bien qu'il fut blond, ce n'était point le baron. Margaux fronça d'abord les sourcils puis haussa les épaules avant de s'avancer vers le visiteur. Arrivée à sa hauteur, elle lui adressa un sourire chaleureux et lui dit gaiement.

Bonjour Messire. Bienvenue au château des Roches, le coeur des terres du baron et de la baronne de Maubec. Je suis Margaux, pour vous servir *petite révérence* Pardonnez-moi, mais le garde semble avoir voulu nous faire quelque plaisanterie de mauvais gout en annonçant le lieutenant de police de Vienne. Aussi pourriez-vous me dire qui dois-je annoncer ?

Brehamont ne put s'empêcher de tendre l'oreille à l'approche d'une personne. Il pouvait l'entendre ronchonner et,un sourire se déssinait sur ses lèvres en pensant à la surprise de la servante

Le bon jour damoiselle et oubliez les révérences,je n'ai aucune noblesse pour en mériter.Quand au garde,rarement je n'ai vu de personne aussi sérieuse dans son travail et, je puis vous assurer qu'il avait l'esprit parfaitement clair.Comme on a pu vous le dire,annoncer Brehamont lieutenant de police de Vienne,rendant visite à son ami La Baronne pour s'enquérir de sa santé,car on ne la voit plus guère à Vienne.

Le lieutenant s'amusait en voyant la mine déconfite de la jeune servante,qui ne devait vraiment plus savoir ou elle en était.

Margaux se décomposa et ses joues virèrent au cramoisi: la subtile autorité contenue dans la voix du visiteur ne semblait pas laisser de place au doute.Elle bredouilla, en baissant les yeux.

Ah... euh... enfin... euh.. je suis... confuse. Veuillez pardonner ma méprise messire...

Puis sa curiosité naturelle revint au galop assez rapidement. Elle demanda à Brehamont :

Mais n'était-ce point Monsieur le Baron, le lieutenant ?

Vous l'avez si bien dit,"c'était".Aujourd'hui je suis........Voyez vous jeune Margaux,monsieur le Baron a eu l'aimable gentillesse de me céder une place qu'il à si bien occupé.Aprés de long mois de service en maréchaussée,et avec les évènements attendus,il à décidé de se retirer mais je pense qu'il garde quand meme un oeil sur le bon fonctionnement de notre police............
Bien,je serais fort aise de prolonger cette discution avec vous,mais n'oubliez pas que je suis ici pour voir la De-Bonbec............Le lieutenant s'apperçu, mais un peu tard de la bourde qu'il venait de dire devant le personnel de la Baronne.........il se reprend avec un sérieux redoutable dans la voix. Hum....Allons,allons veuillez m'annoncer à madame la Baronne,vous ne voudriez tout de même pas vous faire réprimander de m'avoir fait attendre................

Margaux pouffa de rire, essaya de se retenir puis finalement éclata de ce rire joyeux et communicatif qui était le sien.

Lieutenant, permettez que je la note dans un coin de ma petite tête de linotte, celle-là ? Hi hi hi ! Ha ha ha !

Elle essuya d'un revers rapide de la main la petite larme de rire qui s'était formée au coin de son oeil gauche.

Bien, bien bien, je vais de ce pas prévenir les maîtres des lieux de votre arrivée...

Elle pouffa à nouveau un peu de rire avant de se reprendre.

Hum hum... Par contre, je ne sais pas Madame pourra vous recevoir. En tout cas, il est à peu près certain qu'elle ne descendra pas ici. C'est qu'elle a reçu pour ordre de rester alitée...

Elle se recula gracieusement jusqu'à la porte et fit une petite genuflexion et adressa un grand sourire à Brehamont.

Je reviens dans un instant. D'ici là, mettez-vous à l'aise.

Margaux arriva joyeusement devant la porte de la salle de réception. Elle était d'excellente humeur, comme à son habitude. Elle avait été prévenue de l'arrivée de Valerianne, la Duchesse de Gap. La jeune suivante se rappelait l'avoir vue ici même à l'occasion du mariage du baron et de la baronne. Elle resta quelques instants plantée dans le couloir, perdue dans ses souvenirs de cette si émouvante journée.

Puis elle se ressaisit : il ne fallait pas faire attendre les hôtes, cela ne se faisait pas. Encore moins quand il s'agissait d'une duchesse. Elle lissa donc ses jupes avant de rentrer, tout sourire, dans la salle de réception.

Bonjour Madame la duchesse ! dit-elle en s'inclinant dans une profonde révérence. Mes respects.

Lorsqu'elle releva la tête, elle fronça légèrement les sourcils, en constatant avec surprise que la duchesse semblait bien différente de la dernière fois où elle l'avait vue, sans qu'elle parvienne pour autant à trouver en quoi. Une nouvelle coiffure ? Non ce n'était pas ça...

Mais Margaux fut tirée de sa ô combien essentielle réfléxion par la présence d'une autre personne. Il s'agissait d'une jeune femme que la jeune suivante n'avait encore jamais vue. Qui cela pouvait-il bien être ? Une suivante de la duchesse probablement. Bien qu'elle n'en eut pas exactement l'allure vestimentaire... Elle se tourna néanmoins vers elle et lui dit, en inclinant poliment la tête :

Bonjour et bienvenue au château des Roches. Je me nomme Margaux. A votre service.

Elle se tut quelques instants puis sa curiosité naturelle revint au galop.

Pardonnez mon indiscrétion mais qui dois-je annoncer exactement ? Faites vous partie de la suite de Madame la Duchesse ?

Franceline se leva à l'arrivée de la cameriste de Freyelda, enfin elle pensait que c'était son poste, et sourit à son apostrophe.
Elle se retint d'éclater de rire et repondit :
Non point, je me prénomme Franceline et suis une amie de Dame Freyelda, herboriste à mes heures ainsi que sage-femme quand cela s'avère nécessaire.(Et cela ne devrait plus tarder à l'être si mes comptes sont bons.) Je viens aux nouvelles en compagnie de mon autre amie la duchesse de Gap.

Elle se tint à coté de Valerianne prête à suivre la jeune femme qui lui avait parlé.

Une amie de la baronne... Décidément, Margaux n'était pas très douée pour reconnaître les visiteurs qui venaient à Maubec ces derniers temps. Elle espérait que sa maîtresse n'en aurait cependant pas trop vent...

Oups... mes excuses Dame Franceline. *petite genuflexion*

Et bien, je vais prévenir Madame de votre arrivée de ce pas. Je vais voir si elle est en état de descendre. Monsieur le Baron est absent : il est retenu à Lyon par ses diverses charges.

En attendant, mettez vous à l'aise et considérez cette maison comme la vôtre Mesdames. Vous avez de la chance, les travaux de réaménagement et de redécoration ordonnés par le baron sont pour l'essentiel terminés. Vous allez donc pouvoir profiter du décor tout neuf. La perspective de cette naissance à venir le rend très enthousiaste, il a entrepris de tout refaire du sol au plafond pour faire bon accueil à l'enfant...

Mais euh je m'égare, je m'égare...

Elle se dirigea vers la porte et dit avant de sortir :

Je reviens vite.

Valérianne regarde franceline :

"J'aurai préféré que se soit nous qui nous rendions auprès de Frey ça serait plus prudent, enfin nous allons patienter."

Valérianne se dirigea vers la fenètre regarder les jardins afin de dissimuler son inquiétude.

De très longues minutes s'écoulèrent avant que la porte de la salle de réception ne s'ouvrit de nouveau. Mais cette fois ce n'est pas seulement le visage enjoué de Margaux qui apparut mais également celui, plus fatigué, de Freyelda, appuyée sur le bras de sa suivante. Ses longs cheveux blonds et ondulés étaient lâchés, elle n'était vêtue que d'une simple tunique longue mais était enroulée dans une couverture. Son allure ne laissait aucun doute de l'endroit d'où elle venait, à savoir son lit. Elle s'illumina d'un grand sourire à la vue de Franceline, Valérianne et Bréhamont.

Ah ! Mes amis ! Quel bonheur de vous voir ici ! Venez que je vous embrasse les filles...

La jeune femme se déplaçait aussi difficilement et aussi lentement qu'une femme sur le point d'enfanter le pouvait mais elle se déplaçait tout de même. Après avoir salué ses amis comme il se devait, elle s'excusa :

Pardonnez l'incorrection de ma tenue mais vous savez, je ne quitte plus beaucoup mon lit ces derniers jours... Et puis force est de constater que je ne rentre plus dans aucune de mes robes, même les plus grandes.

Elle posa les deux mains dans son dos, pour se soulager du poids qui la tirait imperceptiblement vers l'avant.

Oh juste ciel... cela finira-t-il un jour ? dit-elle en riant. Ah je peste, je peste... mais vous, comment-allez vous ? Quel bon vent vous amène à Maubec ?

Un large sourire illumina le visage de Valérianne quand elle vit Freyelda pénétrer dans la pièce, au moment ou elle saluait Bréhamont.

Valérianne se dirigea vers Freyelda :

"Comme je suis contente de te voir, avec franceline nous venions aux nouvelles car nous n'avons même pas eu l'occasion de croiser ton mari afin de s'enquérir de tes nouvelles".

Valérianne regarda Frey et pensa en elle même qu'elle devait avoir hate que tout cela se termine les derniers jours sont les plus longs.

"Tient Frey je t'ai amené ces fleurs fraichement cueillies de ce matin. Comme tu m'as l'air bien fatiguée, tu n'aurai pas du bouger de ton lit nous aurions pu nous rendre a ton chevet".

Valérianne déposa un doux regard sur le ventre de Frey ça lui rappellait de bons souvenirs quand elle portait en elle le petit Jolan.

A l'entrée de la Baronne,le lieutenant s'inclina légèrement et salua son ami.A ses paroles,il ne put retenir un large sourire et de dire:
Et oui,comme pour Val,te voila maintenant prete à rouler.Quand au bon vent qui m'amène ici,c'est celui du soutient moral.Enfin,qu'il me serait agréable de patienter ne serait ce que dans ce fauteuil,juste pour être un des premiers à voir la descendance des Maubec.
Se rapprochant à distance de chuchotement,il glisse à l'oreille de Frey........
Pardonne moi,mais j'ai commis bourdasse devant ta suivante.Je lui ai dit que je venait voir la Debonbec.Alors si un jour cela lui échappe,ne la blâme pas trop mais fait moi plutot réprimandre lorsque tu me reverras.Brehamont passait une forte agréable journée,et c'est avec joie qu'il écoutait ses amies commencer à se lancer dans grande discution.Discution qui n'allait pas tarder à le déborder;l'enfantement et ses secret lui étaient tout à fait inconnus.

Freyelda prit les fleurs que lui tendait Valerianne avec un grand sourire et plongea son nez dedans pour s'enivrer de leur parfum. Qu'il faisait bon voir le primtemps revenir ! Elle lança un petit regard réprobateur à Brehamont qui la taquinait sur sa silouhette pachidermique, regard sévère qui fut bientôt effacé par un rire qui devint plus sonore encore lorsque son ami lieutenant lui expliqua à l'oreille comment il avait perverti l'esprit de sa jeune suivante avec ses calembours.

Eh bien, eh bien. Je suis bien contente de vous voir tous ici. Non pas que je m'ennuie à Maubec car je suis bien entourée et puis parce que je passe beaucoup de temps à dormir, mais avoir ses amis auprès de soi fait toujours chaud au coeur.

Pour ma part, je vais, je vais. Ni bien ni mal à vrai dire. Je vais, tout simplement. Et je te rassure tout de suite, Val, si je suis descendue c'est que j'en avais la force et le droit. Le droit, que dis-je ? L'obligation même. Les physiciens m'ont conseillé de marcher dès que je m'en sentais la force. La marche favoriserait le déclenchement des accouchements. Aussi, je marche, je marche. Car voyez-vous, notre petit ange se fait attendre un peu plus que de raison maintenant... dit elle en posant ses mains et un regard attendri sur son ventre qui avait décuplé de volume.

Donc voilà les nouvelles, sommes toutes pas très folichonnes, qu'Aly n'a pu vous donner. Il faut dire aussi qu'il a été très occupé avec tous ces travaux de réaménagement... Cela l'a pris avec l'installation de la nurserie. Elle promena son regard autour d'elle puis s'approcha de la fenêtre la plus proche pour jeter un oeil sur les extérieurs du chateau. Et je dois dire qu'il a bien fait car c'est un excellent architecte, conclut-elle avec un sourire radieux et satisfait.

Nous sommes donc fin prêts à accueillir cet enfant... elle se pencha vers son ventre et rajouta de manière un peu plus appuyée ... si tant est qu'il daigne bien montrer le bout de son nez...

Puis se tournant vers ses amis :

Et vous ? quelles nouvelles ?

Franceline qui c'était tenue en retrait, un peu intimidée quand même, non par la baronne, mais par le lieu où elle se trouvait prit la parole, pour annoncer à Freyelda une nouvelle d'importance: son baptême et celui de Moilebandit.

Hé bien ma chère Frey, me voici enfin rendue chez toi, grâce à Val cela dit, car seule je n'aurais jamais osé venir te voir.

Bandit et moi sommes baptisés de peu et avons rejoint la grande famille d'Aristote, aussi allons nous pouvoir préparer notre mariage.

Notre ami Laxe est sur le chemin du retour et j'espère que d'ici là la guerre sera finie et que Ayerin sera de retour car elle est mon deuxième témoin, le premier étant Val.

Mais en fait nous sommes venues ici pour toi.

Ce léger retard dans les prévisions me laisse à penser .............. Heu non rien en fait. Il ne faut pas que je l'alarme pensa-t-elle

Elle fit un grand sourire à son amie et pensa la faire rire en lui contant la méprise de la suivante : Sais-tu ma chère Frey que ta camériste m'a prise pour une suivante de Val
?

La baronne sourit à Franceline.

Toi et Bandit ? Baptisés dis-tu ? Et bientôt mariés ? Quelles heureuses nouvelles ! Je m'en réjouis, je m'en réjouis !

Elle avait fait trois fois le tour de la pièce tandis qu'elle conversait avec ses amis. Lentement certes. Mais elle avait marché. Après la nouvelle du baptême de son amie, Freyelda s'assit, avec l'aide de Margaux dans un des fauteuils de la salle. Elle attendit quelques instants, en silence... puis soupira de dépit.
Rien. Il ne se passait toujours rien. Elle se savait idiote à espérer un quelconque signe de délivrance après chaque pas, cependant elle ne pouvait s'en empêcher. Il faudra pourtant bien que cet enfant se décide à naître... se dit-elle.
La discussion se poursuivit dans la joie et la bonne humeur notamment lorsque fut abordé le sujet des méprises multiples de cette pauvre Margaux dont les joues s'étaient empourprées.

La domestique de Val ? Rien que cela ! Ha ha ha ! Je t'imagine très bien Franceline ! Ha ha ha !

La jeune suivante finit par rire elle aussi de bon coeur de ses étourderies. Mais au bout de quelques minutes, elle reprit son sérieux, s'approcha de sa maîtresse et lui souffla à l'oreille :

Madame, c'est pas que je veuille jouer au cerbère mais il faudrait peut-être songer à retourner vous mettre au lit...

Freyelda regarda la jeune fille et aquieça ses paroles en souriant paisiblement.

Tu as tout à fait raison ma petite Margaux.

La baronne se releva, toujours aidée par sa fidèle suivante et annonça :

Bien mes amis, le temps est venu pour moi de me remettre sous mon édredon. Les physiciens m'ont prescrit le plus grand repos et m'ont recommandé de rester allongée autant que faire ce peut. Aussi, je m'en vais me plier à leur directive. Cependant, ils n'ont nullement précisé que je n'avais pas le droit de recevoir de la visite et de discuter avec mes amis. Je vais donc considérer que tout ce qui n'est pas interdit est autorisé. Les filles, vous m'accompagnez donc ? Et toi, Lieutenant ? Je ne sais si c'est trop convenable mais bon, les circonstances sont exceptionnelles non ?

Puis elle glissa à Margaux :

Allons-y tant que je tiens encore debout... Mon dos... mon pauvre dos...

Elles se dirigeaient toutes deux vers la porte de la grande salle de réception, la baronne soutenue par sa suivante quand soudain Freyelda s'immobilisa et se plia presque en deux, manquant de s'écrouler sur place.

La douleur, vive, aigüe et extrême venait de lui déchirer les entrailles, sans crier gare. Elle avait fermé les yeux et porté la main à sa bouche pour étouffer un cri. Margaux était devenue toute pâle.

Madame ! Madame ! Mon Dieu ! Mais que se passe-t-il ?

Sainte Maria, mère de Christos ! laissa échapper Freyelda.

Elle tenta de reprendre ses esprits et de rassurer Margaux ainsi que ses amis qui se demandaient tous ce qui était en train de se passer.

Allons, allons, du calme, du calme. Si c'est bien ce que je crois que c'était, nous aurons la confirmation dans quelques minutes. Mais des douleurs comme celles-ci, je pense savoir ce que ça signifie...

La famille s'agrandit conclua-t-elle simplement.

Raison de plus pour nous hâter de remonter, ajouta Margaux.

Ainsi le grand jour était arrivé. Margaux crut apercevoir dans la grimace de la baronne une once de soulagement. Il fallait dire que la naissance commençait à tarder et connaissant sa maîtresse, la jeune suivante savait bien que celle-ci devait commencer à se faire du mourron. Pour pas changer... pensa-t-elle.

L'important était maintenant de ramener la baronne dans sa chambre avant qu'elle ne soit prise de nouvelles douleurs. On accouche pas dans les salles de réception. Surtout pas chez les Maubec.

Madame, je vous conduis dans votre chambre. Vous y serez plus confortablement installée. Ensuite, la Duchesse de Gap à raison, il faut faire mander votre époux. J'enverrai Gilles ou un garde prévenir Monsieur le Baron, à Lyon. Faut-il que je fasse prévenir un physicien aussi ?

Freyelda secoua la tête :

Nul besoin, ma petite Margaux. Ces dames sont sage-femmes à leurs heures perdues, ajouta la baronne en souriant à ses deux amies.. Mais tu as raison, hâtons nous de monter...

Brehamont aida les femmes à remonter les escaliers;il ne fallait pas risquer le moindre incident.Une fois en haut,il pose la main sur l'épaule de son ami la Baronne. Tu es entre de bonnes mains avec Val et Franceline,en cas de besoin urgent,et le temps que le Baron arrive,je suis là.N'hésitez pas .
Tout en redescendant,il soupir et se dit qu'il est apparement plus facile d'attrapper des brigands que de mettre au monde un enfant.Le voila,maintenant seul dans cette grande salle.Pas meme un serviteur ou une servante pour satisfaire à une envie de boire.Faisant le tour de la pièce,ses yeux se posaient sur de petites sculptures,de magnifiques tableaux et les reliures d'or des livres,annonçaient leur présence dans les bibbliothèque.Sur un petit guéridon,il aperçut une caraffe de cristale.S'apprrochant,il vit de magnifiques coupes à son coté.Un petit moment d'hésitation et,le lieutenant s'empare du contenant et déverse une bonne rasade d'un liquide ambrée dans une coupe.Une fois servit,il va se rasseoir sur ce magnifique fauteuil et se dit.
Voila qui va aider à faire patienteril lève son verre et d'une voix grave...... Aristote,fait que tout se passe bien et donne à nos amis de Maubec un bonheur des plus merveilleux.[i]

Margaux ne cessait de faire des allers venues dans le chateau. Elle en avait presque oublié le facétieux lieutenant de police dans la salle de réception.

En attendant que la bassine et l'eau bouillante demandées par la baronne fussent prêtes, margaux se rendit dans la grande salle, les bras chargés d'un lourd plateau et suivie d'un petit page qui portait cruche et gobelet.

Voici une petite collation pour vous, Lieutenant. dit-elle en posant le plateau et disposant les plats qu'il portait sur la table. Le petit page fit de même avec la cruche, rempli de vin de provence, comme on l'aimait tant à Maubec et le gobelet en métal ciselé.

Sa Seignereurie de Bonbec, elle fit un sourire plein de malice à Brehamont, vous demande de considérer cette maison comme la vôtre et de faire ici comme chez vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à le faire savoir.

Brehamlont vit arriver le plateau de collation avec ravissement.Il est vrai qu'il n'avait rien mangé depuis son départ de Vienne.
Merci à vous jeune margaux,il est vrai que la faim commençait à se faire sentir.Quand au problème de faire ici comme chez moi,il montre la coupe qu'il s'était servit peu de temps avant, je crois que j'ai bien commencer.Tout en approchant les victuailles face à lui,il ne peut effacer l'image de la douleur de Freyelda grimpant ces escaliers, Tout se passe bien là-haut dite moi..........et puis n'abusez pas trop de mon humour,tout le monde n'est pas forcément en rire comme moi.Allez retournez près de votre maitresse,elle a surement plus besoin de vous que moi............N'attendant pas que la servante ai tourner le dos,il attaque les provisions façon ogre affamé.