La grande salle

Brehamlont vit arriver le plateau de collation avec ravissement.Il est vrai qu'il n'avait rien mangé depuis son départ de Vienne.
Merci à vous jeune margaux,il est vrai que la faim commençait à se faire sentir.Quand au problème de faire ici comme chez moi,il montre la coupe qu'il s'était servit peu de temps avant, je crois que j'ai bien commencer.Tout en approchant les victuailles face à lui,il ne peut effacer l'image de la douleur de Freyelda grimpant ces escaliers, Tout se passe bien là-haut dite moi..........et puis n'abusez pas trop de mon humour,tout le monde n'est pas forcément en rire comme moi.Allez retournez près de votre maitresse,elle a surement plus besoin de vous que moi............N'attendant pas que la servante ai tourner le dos,il attaque les provisions façon ogre affamé.

Margaux débarqua comme une furie dans la salle de réception, blême, un parchemin à la main qu'elle serrait comme un trésor. Elle s'arrêta net dans sa course folle qui la condusait vers le pigeonnier. Elle avait un peu oublié la présence du lieutenant et fut surprise de voir qu'il n'était plus tout seul. La jeune suivante en fut toute interloquée et resta plantée dans l'entrée de la salle, essouflée. Son habituel sourire semblait avoir disparu de ses lèvres.

En la voyant ainsi statufiée dans la salle de réception, le lieutenant sembla faire quelque plaisanterie car les deux hommes partis dans un grand fou rire. Ce qui rappela Margaux à son devoir.

Bonjour Messire. Je suis Margaux, à votre service. Mes maîtres ne peuvent vous recevoir en ce moment... le baron est absent et la baronne... est... euh... enfin... mais dois-je tout de même annoncer quelqu'un... ou transmettre un message ?

.Brehamont,sursauta aux salutations un peu bruyantes de Max,et c'est la bouche à demi pleine qu'il répondit.
chalut max.......glourps.........hum hum..........comment vas tu mon ami?........Comme tu le vois,l'appétit va bien,il ne saurait en être autrement avec les mets exquis que l'on te sert ici.Quand à notre ami la Baronne,je pense qu'elle à du commencer le travail.......
Il s'interrompit à l'entrée de Margaux.Parti dans un fou rire,les deux hommes ne remarquèrent de suite le teint blème de la servante.Quand elle repris ses esprits et la parole d'un ton qui n'était pas le sien,le lieutenant se dit qu'il s'était passé quelque chose.........
[b]Et bien Margaux,vous etes bien pâle,et le ton de votre voix n'est plus aussi chantant qu'à mon arrivée.............chose grave se passerait elle,dites moi ?.............
Les deux hommes se regardèrent un instant,et une ombre d'anxiété apparure sur leurs visages.......

Margaux fit une petite grimace ennuyée et baissa les yeux.

Eh bien, la Duchesse de Gap m'a demandé de faire envoyer au plus vite cette missive, dit-elle en tendant légèrement la main, à Dame Altea, sa filleule, doyenne de l'université de médecine...


Il y eu un instant de silence.

C'est que voyez-vous... il fait bientôt nuit et le bébé n'est toujours pas né... Madame elle-même a demandé la présence d'un physicien...

La nuit avait fini par tomber quand Margaux revint précipitemment dans la grande salle de réception. Elle avait eu une idée lumineuse en descendant les escaliers. Peut-être l'un de ces messieurs qui attendaient en bas avait un cheval déjà sellé et prêt à partir au triple galop à Vienne.

Les terribles paroles de la doyenne de la faculté de médecine résonnaient encore dans la tête de la jeune suivante ; elles étaient tombées, comme une sentence, un couperet. Aussi, devant l'urgence absolue de la situation, elle demanda, faisant fi de toutes les convenances :

Messieurs ! L'un de vous a-t-il un cheval, sellé et rapide que je puisse emprunter pour aller à Vienne au plus vite ?

Brehamont leve les épaules d'impuissances à la demande de Margaux
Que nenni,seul mes jambes me permettent de me déplacer.Mais notre ami Max lui a un destrier des plus rapide s'approchant d'une fenetre,il pointe du doigt l'extérieur et je suis sur qu'il se fera plaisir de le mettre à votre disposition,si nécessité est.Se retournant vers Max,il l'incite à répondre par l'affirmative n'est il pas mon jeune ami.

Merci... lança Margaux.

Elle s'élança alors vers la porte. Quelques instants plus tard, on pouvait la voir, à travers la fenêtre, traverser la cour comme une furie et sauter littéralement sur le cheval de Max. Elle se saisit nerveusement des rênes et lança l'animal au galop sans perdre un instant. Chaque minute comptait désormais.

Les premières lueurs du jour pointaient déjà à l'horizon lorsque que Margaux redescendit dans la salle de réception. Elle venait juste de se souvenir que deux personnes s'y trouvaient peut-être encore.

Peut-être sont-ils rentrés chez eux pensant qu'on les avait honteusement abandonnés ? se dit la jeune fille tandis qu'elle poussait la porte.

A sa grande surprise, le Lieutenant de police et le seigneur de Mions étaient encore là, visiblement inquiets. Sans nul doute que certains des cris de sa maîtresse étaient parvenus jusqu'à leurs oreilles. Elle s'avança alors vers eux. Son visage portait autant les marques de la fatigue que celle de l'abattement. Une tête de trois pieds de long, comme on disait chez elle. Elle était toute décoiffée, des mèches de cheveux étaient plaquées par la sueur et le sang caillé sur son front. Son tablier n'avait plus rien de blanc et était maculé de taches de sang qui commençaient à noircir.

Elle semblait complètement éteinte. Elle n'avait même plus la force de pleurer, elle semblait déjà avoir vidé toutes ses larmes. Elle leva vers les deux hommes un regard légèrement vitreux, perdu dans le vide et leur annonça d'une voix plate et monocorde :

Le bébé est né et semble en bonne santé. C'est une petite fille. Madame la baronne quant à elle n'a pas résisté à l'épreuve. Elle est dans un état de faiblesse extrême. Mourrante, qu'ils ont dit les deux docteurs. Ils ont d'ailleurs fait ce qu'ils ont pu mais maintenant, c'est à la grâce de Dieu. Nous ne pouvons plus faire que prier pour qu'elle se réveille un jour.

Margaux passait son temps à courir aux quatre coins du chateau ces derniers jours. Mais qu'importe, la baronne semblait hors de danger, c'était là le plus important.

Une domestique la rattrapa dans le couloir pour l'informer que de nouveaux visiteurs, dont une tête couronnée, attendaient dans la salle de réception. Ne faisant, ni une ni deux, elle abandonna sur-le-champ ce qu'elle était en train de faire et vola littéralement vers la salle de réception. Elle rentra dans la pièce, souriante, mais pas encore autant qu'à son habitude. Elle s'inclina dans une petite réverence à l'attention des nouveaux arrivants, un grand chef militaire et une bien noble personne a priori.

La bienvenue au château des Roches, nobles messires. Qui dois-je annoncer ?

Puis reconnaissant le gouverneur et ami de la famille Carnil en la personne de la fameuse tête couronnée, elle s'inclina d'autant plus, un peu penaude parce qu'elle ne savait pas du tout comment ça se saluait, un gouverneur. Mes respects... euh... votre seigneurerie... bredouilla-t-elle. Que vaut à mes maîtres insiiiiigne honneur de votre visite ?

Brehamont qui s'entrenait avec Max,ne fit pas attention à l'entrée de deux nouvelles personnes.Ce sont les paroles de la servante qui le rappela à l'ordre.
Le bon soir messire Gouverneur,à vous aussi DeDelagratte,il s'incline légèrement veuillez nous excuser,mais nous n'avons fait attention à votre présence.Il faut avouer que nos esprits sont plus enclins à se soucier des évènement actuels,plus qu'à l'arrivée de nouveaux visiteurs.

Margaux s'était éclipsée, laissant le gouverneur et le militaire à leur discussion. Elle avait monté quatre à quatre les escaliers jusquà la chambre de ses maîtres. Elle en redescendit également prestement une fois ses conseignes obtenues. Elle retourna dans la salle de réception où elle entra discrètement. Puis guettant un petit silence entre deux phrases, elle interrompit les conversations et dit à tous.

Madame est parfaitement réveillée. Elle et le baron sont dans leur chambre au premier étage. Ils vous y attendent.

Max avait longuement devisé avec Brehamont, et dans d'autres circonstances, ils y aurait pris grand plaisir, mais les cris fréquents et percants de la baronne leur avaient fait redouter le pire...ce qui s'était confirmé par les paroles de la jeune Margaux....Atteré, Max s'était retiré en demandant à la jeune dame de bien s'occuper de sa maîtresse et de son maître, qui en aurais sans nul doute au moins autant besoin...
Quelques jours plus tard, il se décida à revenir en ces terres pour prendre des nouvelles de ses amis...Il passa sans encombre le poste de garde, puis arriva dans la salle de réception, où il avait passé de si angoissantes heures...
Deux hommes étaient déja présents, dont l'un lui était très familier, et l'autre un peu moins...
Gouverneur, mes respectsdit-il en inclinant légèrement, mais significativement la tête, Seigneur de la Terrasseajouta-t-il avec un petit sourire, avant de donner l'accolade à son vieux compagnon
Et bien je vois que nous avons tous la même anxiété pour notre chère Frey...
Il fut interrompu par l'arrivée de la jeune suivante qui annoncait que le baron et la baronne étaient prêts à recevoir leurs invités...
Bonjour Margaux, je vois que tu t'es bien acquittée de ta tâche puisque ta maîtresse est dorénavant en état de recevoir des visites...mais elle n'avait peut être pas prévu un si grand nombre de visiteurs... ne serait-il pas préférable que je patiente quelque peu ici?

Margaux haussa les épaules.

Attendre ? A vot'guisse mes bons messires. Mais je serai vous, j'en profiterai tant qu'elle est éveillée. Et puis si elle se sent fatigiuée, elle vous renverra ici pour que je vous offre quelques collations et boissons. conclua-t-elle en souriant.

Freyelda avait à présent recouvré l'essentiel de ses forces et avait bonne mine. Sûrement un effet bénéfique de sa récente maternité ; son visage affichait un air épanoui comme jamais. A l'annonce de la visite de son amie Andarielle, elle s'était rendue sans délai dans la salle de réception où celle-ci devait l'attendre.

Andarielle ! Quelle joie ! s'exclama-t-elle en la voyant.

Elle serra son amie dans ses bras quelques instants avant de lui faire une bise.

Eh bien, on peut dire que tu as choisi le bon moment pour sortir de ton couvent. Hi hi hi. Alors, comment vas-tu ?