Visite de Giemsa et découverte des jardins

Pendant qu'il l'emmenait vers l'arrière du château, Jehan parlait à Giemsa.

Vous savez, vos maigres connaissances seront toujours mieux que celles de Sancie, qui ne s'occupe simplement de maintenir les simples en vie. Il n'y a pas grand monde ici qui s'y connaissent vraiment et chacun ne connait que quelques bribes.
Sancie connait les plantes qui aident les femmes à délivrer leurs enfants, j'ai quelques connaissances de celles qui aident les soldats à soigner leurs blessures, mais cela s'arrête à peu près là.
Et puis, je crois qu'il existe au moins un herbier dans la bibliothèque de messire Walan qui pourrait vous aider.

Arrivés devant la poterne, l'intendant l'ouvrit, révèlant l'arrière du château. Le large édifice étant bâti sur un éperon, la pointe de ce dernier était occupée par le jardin. Sans être véritablement fortifié, il restait néanmoins entouré d'un chemin de ronde de faible hauteur destiné à contrecarrer toute envie d'escalade.
Le jardin en lui même n'était pas suffisamment grand pour subvenir aux besoins du château, mais -lorsqu'il accueillait encore de réelles cultures- il était capable de fournir un appoint et d'économiser les vivres du castel en cas de siège.
Cependant, le jardin actuel n'avait plus guère à voir avec l'ancien ...

Les environs sont plus sûrs et plus stables désormais, reprit Jehan, et les sièges sont bien moins courants qu'auparavant. Du coup, ce lieu sert bien plus à l'agrément qu'à produire fruits et légumes, fit il en désignant les lieux.

Le jardin des simples est par ici, continua-t-il en s'acançant vers la pointe de l'éperon jusqu'à une parcelle de terre de taille modeste sur laquelle poussait diverses plantes médicinales. Voilà !

Nombre de messages : 4 Localisation : vienne Date d'inscription : 30/09/2008

Jehan, d’une voix calme l’avait rassuré quand à ses maigres connaissances…
Elle gratifia d’un sourire cet homme au visage buriné et qui, spontanément lui inspirait confiance.
D’ordinaire méfiante à l’encontre des inconnus quelque soit leur condition et leur âge, ce diable d’homme avait dans le regard une lumière toute paternelle qui la mettait à l’aise.

Une bibliothèque ! Ça c’est une bonne idée, si je peux y accéder…je serais comblée.
Je n’ai pas encore le droit de fréquenter l’université et malgré tous mes efforts je manque d’informations.

Heureusement, à la garnison j’ai reçu une petite formation…

Elle découvrit enfin le jardin et le carré réservé aux simples…

Elle laissa en arrière Jehan et s’avança vers le bout de terre observant les pousses toutes jeunes qui émergeaient du sol...

Croyez vous que je pourrais me mettre quelques plantes supplémentaires ??
Et dites-moi ? Ou se trouve la remise ?

Toujours souriant, Jehan continua de répondre aux questions de la jeune femme.

Je ne pense pas que messire Walan verra d'objection à ce que vous consultiez certains parchemins, mais il faudra s'en ouvrir à lui.
Quant à mettre d'autres plantes médicinales, bien entendu. Toutes les plantes que vous souhaitez et pouvez trouver, du moment qu'elles peuvent servir à soigner nos divers maux.

Se tournant à demi pour désigner l'endroit d'où ils venaient, Jehan reprit :Les entrepôts sont pour partie auprès des écuries et pour partie à l'intérieur du donjon lui même. Pour les simples, la plus grande part figure près des écuries.
D'ailleurs, je me demande si nous ne devrions pas demander à mon maître s'il ne serait pas envisageable de faire un appenti qui vous serait dédié.

Nombre de messages : 4 Localisation : vienne Date d'inscription : 30/09/2008

Oui oui…Messire Walan...
Quand je le verrais je ne manquerais pas de lui demander son autorisation...

Son esprit fourmillait de milles idées à la fois et ses yeux brillaient d’excitation.
Elle s’avança vers la pointe, laissant trainer son regard sur l’horizon nouveau qu’elle découvrait…
Elle avait passé toute sa tendre enfance à courir derrière les jupes de sa tante, une vieille femme acariâtre. De tous ces nombreux neveux et nièces, seule Giemsa avait trouvé grâce à ces yeux qu’elle avait noirs et mauvais.
Cette vieille fille passait son temps à battre la campagne, le visage buriné par les assauts répétés du vent, du froid et du soleil…et la sauvageonne qu’elle était, avait trouvé le seul adulte qui méritait son attention.
Elles avaient donc l’une comme l’autre trouvé un terrain d’entente..L’ainée distillant son savoir de guérisseuse, la cadette portant brassées de plantes et attirail de jardin.
Se pourrait-il qu’elle est enfin trouvé son refuge, un endroit tranquille, en dehors de l’agitation viennoise.
Elle soupira et se retourna vivement vers le vieil homme, chassant la vision de ce passé heureux et disparu.
Elle regarda l’intendant qui suggérait même de dresser un appentis...
Elle ne sut que lui répondre…Ces yeux à eux seuls devaient exprimer tout son enthousiasme...
Pour un peu, elle aurait sauté de joie au coup de Jehan !

Messire Jehan !
Que vous dire de plus que Oui ! Oui ! Oui !

Elle ne put retenir un rire cristallin et joignant ses mains le regarda avec sympathie.

Ah si !!
Par ou commencer ??
Dois-je revenir voir Messire Walan ?

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