[Cour du château] Les préparatifs de la chasse

Voisins, il avait reçu cette invitation la veille de la part de son parrain. Quelle ne fut pas la réaction de sa femme quand il lui apprit le jour de la dite chasse..

Mais comment je vais faire pour me trouver une tenue en si peu de temps ! [...] On pourra jamais être prêt à temps !

A force de cotoyer le Sans Repos, Geoffroy s'était habitué à sa façon d'être, sa façon d'agir, peu enclin à l'organisation à l'avance, en dehors de la politique, sa lettre ne l'avait pas étonné non, même qu'elle l'avait fait sourire.. Ah ça la communication n'était sûrement pas son point fort, mais on l'aimait bien comme ça, ça lui donnait un coté un peu froid aux premiers abords mais en discutant avec lui cette façade se brisait bien au bout d'un moment lorsqu'il reconnaissait la personne digne de sa confiance, ou peut être tout simplement digne de lui adresser la parole.

Et lui, Geoffroy se devait maintenant de rassurer sa femme, l'aidant à choisir sa robe, chose qu'il n'avait jamais faite, elle n'était pas au mieux de sa forme ces derniers jours, l'accouchement l'avait quelque peu affaiblie, il ne souhaitait pas la quitter d'un pouce pour l'aider dans ses tâches quotidiennes autant qu'il le pouvait. Bien sûr ils avaient leur personnel, mais ne tenant plus à vivre éloigné d'elle, il s'était décidé de l'accompagner même pour les petites choses pour lesquelles elle n'avait pas spécialement besoin de lui. Passant alors la soirée à passer en revue sa garde robe, du marron ? Non ça ne collait pas vraiment avec son teint.. En fait il lui fallait une robe pas trop neuve, sait on jamais à la chasse ! Et surtout éviter certaines couleurs... Il fallait aussi que la robe ne soit pas trop serrée, pour les coloris, il s'agissait du bleu ou du vert.

Geoffroy s'était directement porté sur du bleu, après tout c'était la couleur qui lui allait le mieux, ressemblant à un ange dans ces robes de soie. Une fois le choix fait, il était temps de s'occuper du repos, passant alors une nuit des plus agréables à ses cotés, l'un dans les bras de l'autre, le petit matin les réveilla lorsqu'il envoya ses premiers rayons de soleil venir lécher leurs visages par la grande fenêtre de leur chambrée. Prenant alors leur temps, après tout ils n'était pas bien loin du domaine de son parrain alors... Il avait demandé la veille à deux pages de leur domaine de faire préparer leurs montures, Mystère et Bouledegomme.. Ah non c'était pas lui, Etincelle plutôt pour la monture de sa femme, Bouledegomme étant bien trop sauvageon encore pour ça.

Ils ne mirent pas vraiment longtemps à se préparer pour une fois, Geoffroy avait aidé sa femme à lui serrer sa robe dans son dos, pas trop ni pas assez afin qu'elle puisse respirer tout de même, puis il prit un peu de temps pour lui pour s'habiller à son tour, prenant alors une paire de braies, chemise et veste en cuir noir qu'il portait en souvenir du blason de son défunt père. Une fois prêts, Geoffroy emmena sa douce jusqu'à la sortie de leur chateau, où un page les attendait avec leur deux montures tenues dans ses deux mains. Geoffroy le remercia d'un signe de tête, puis aida sa douce à monter sur la sienne, allant faire de même avec Mystère. Une fois dessus, un autre page arriva avec l'étendart de Rochechinard, pas bête la belette ! Oui ils l'appelaient souvent comme ça, à force de fouiner partout et se faire claquer les doigts pour sa curiosité excessive. Au moins avec ça, ils seraient aperçus de loin et on ne pourrait se tromper sur leur personne. Attrapant alors l'étendart d'une main, il jeta un oeil à sa femme pour lui indiquer le départ.


C'est parti !

Léger coup de talons dans les flancs de leurs monture et ils partirent au galop en direction du domaine de Meyrieu. Ils faisaient en sorte de ne pas trop fatiguer non plus leur monture, admirant leur domaine, une petite balade à dos de cheval, voilà longtemps qu'ils n'en avaient pas fait tous les deux ensemble, la fraicheur matinale se faisait sentir, mais au moins avec le temps la chaleur allait revenir peu à peu. Le trajet jusqu'au domaine ne lui parut pas si long qu'il pouvait le penser, mais peut être était ce aussi parce qu'il admirait le paysage en même temps, passant les lacs, quelques forêts et terres de cultures diverses. Après plusieurs minutes, allez savoir combien ça pouvait faire en heures, le chateau de Meyrieu était enfin à vue. Apercevant le castel, puis le pont levis, ils ne mirent pas longtemps à arriver à la hauteur d'un groupe de gardes qui s'étaient entassés devant l'entrée.

Bien le bonjour ! Veuillez annoncer le Vicomte de Rochechinard et son épouse au maistre des lieux ! Nous venons pour la partie de chasse organisée par Sans Repos.

Il les salua d'un signe de tête, tendant son étendart à un des hommes, ça faisait office d'invitation ça, puis il regarda sa femme, lui adressant un sourire. Puis il aperçut un peu à l'écart, attendant probablement comme eux le droit d'entrer, une femme accompagnée de plusieurs hommes en armes... Une femme et son harem en quelque sorte. Léger sourire à cette pensée, il s'inclina légèrement pour la saluer. Il n'était pas arrivé à temps pour entendre sa présentation alors il n'osa pas s'aventurer dans un salut oral.

Affairé dans avec le fauconnier, Walan vit arriver les premiers invités un à un. L'activité qui régnait déjà dans la cour, avec Jehan supervisant tout le petit monde de la domesticité, avec les chevaux, chiens et oiseaux s'agitant un peu, fut multipliée par les arrivées et l'endroit habituellement calme et serein se métamorphosa en un lieu vivant, animé et un peu chaotique.

La première arrivée fut Marie Alice, que la voix d'un garde avait annoncée avec tellement de coffre qu'on avait dû l'entendre jusqu'au village. S'éloignant du fauconnier, le seigneur des lieux se dirigea vers les portes du castel tandis que ses hommes invitaient la vicomtesse et sa suite à entrer. A peine fut-elle à l'intérieur de l'enceinte que Walan se dirigeait vers elle, l'observant avec un sourire, pour lui tendre doucement la main afin de l'aider à descendre de sa monture.
Il ne remarqua même pas Jehan en train d'indiquer aux hommes d'armes de l'escorte l'endroit où ils pouvaient mener leurs montures, tandis qu'il prenait la parole avec un ton qui paru un peu forcé et contrastant étrangement avec le sourire et le regard qu'il plongea dans celui de Marie :
Dame, c'est un véritable plaisir que vous ayez accepté de venir.

Remarquant que d'autres de ses convives avaient également été introduits par ses gardes, Walan attendit aux côtés de la vicomtesse qu'ils aient mis pied à terre pour les saluer à leur tour avec une expression qui, si elle n'avait rien d'un sourire allant jusqu'aux oreilles, était néanmoins bien moins sombre et stricte que celle qu'ils pouvaient lui connaître et d'où l'on sentait une certaine gaîté.

Ce fut d'abord Tenshikuroi qui arriva, portant sur ses vêtements le blason de Saint-Firmin que Walan avait autrefois vu intégré aux armes de celle qui avait longtemps été sa meilleure et plus proche amie -Freyelda-. C'est amicalement que le vicomte d'Ancelle lui répondit.
Bienvenue à Meyrieu. Je ne doute pas que nous réussirons à ramener quelque chose, ne serait-ce qu'un lapin.

C'est avec le demi-sourire ponctuant cette dernière phrase que Walan accueillit Geoffroy et Plume.
Bienvenue à Meyrieu à vous deux. Je vous présente toutes mes félicitations pour l'heureux événement dont j'ai eu vent.

Une légère ombre passa sur le visage de Sans Repos tandis qu'il se rappelait que l'annonce qu'il avait lue récemment les concernant faisait aussi état d'un enfant mort-né, mais il se tourna néanmoins vers Marie Alice pour faire les présentations.
Marie, vous avez peut-être déjà eu l'occasion de croiser messires Tenshikuroi Deschenaux et Geoffroy de la Chambre chez les feudataires, ils sont tout deux de récents anciens Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné. Et voici Plume de la Chambre, l'épouse de Geoffroy.

Plume, Tenshikuroi, Geoffroy, laissez moi vous présenter dame Marie Alice Alterac.

J'espère que vous me pardonnerez de ne pas donner l'ensemble des titres et fonctions de chacun, ajouta le vicomte avec un sourire amusé.
Se tournant un peu pour désigner d'un signe de la main les rapaces installés sur des perchoirs près du rempart, il invita ses hôtes à le suivre vers eux.
Et en attendant les autres invités, laissez-moi vous montrer les faucons et autours qui vont nous montrer leur habileté aujourd'hui, si vous le voulez bien.

Se séparant alors de Mystère en touchant pieds à terre, Geoffroy lui flatta l'encolure avant de laisser sa monture à un des gardes de Walan. Attendant alors sa femme, il lui tendit le bras et se dirigea vers Walan qui les attendait juste à coté. A ses cotés se trouvaient Dame Marie Alice, celle dont Phelim lui avait tant parlé, Marie Alice par ci, Marie Alice par là, lui qui n'avait pas l'habitude de trouver un peu de sérieux avec ces dames, voilà que celle ci semblait l'avoir un peu changé. Une bonne chose, ou pas, l'avenir le dira peut être, et puis de toute façon, il ne la connaissait pas alors.. L'ayant simplement croisée lors du mariage de l'oncle de Plume, mais rien de plus, Geoffroy salua les différentes personnes présentes, franches poignées de main pour son parrain et Tenshi, puis un salut de la tête pour Marie Alice. Laissant sa femme répondre à son parrain sur les félicitations qu'il leur souhaitait, tout partait d'une bonne attention, mais il était vrai que cette pensées n'était pas entièrement joyeuse, ayant perdu un de leurs enfants à la naissance, la peine ne voulait pas les quitter.

Lorsqu'Anne arriva, il esquissa un sourire, il l'avait fréquentée un peu, du moins en tout bien tout honneur, aussi bien à l'hotel de culan qu'à l'hostel de l'APD. S'étant séparés par moment lorsque les avis divergeaient, mais jamais complètement, du moins c'est ce qu'il pensait. Il la salua à nouveau, un petit groupe commençait déjà à se former, les discussions se faisant déjà bon train. Il écouta les uns parler avec les autres, postés près de sa femme alors qu'ils reprenaient la marche pour se diriger vers les perchoirs où se trouvaient les différents rapaces. Geoffroy lorgna ces oiseaux en haussant un sourcil, il n'avait touché à ces bêtes là qu'une seule fois, et il n'en avait pas vraiment confiance. Se tournant alors vers son parrain, il reprit les paroles de sa femme.

Nous vous remercions oui pour cette invitation, ce sera une première pour moi, et je me dois aussi de vous remercier à nouveau pour vos félicitations au sujet de nos enfants.

Il esquissa un sourire et repartit dans ses pensées, se demandant si Phelim avait été invité, probablement pas, mais qu'importe il allait bien profiter de ce moment, enfin plutôt apprendre tout simplement à chasser, il ne connaissait pas grand chose de la noblesse ni de l'art de vivre noblement, d'ailleurs il en avait que faire, préférant agir à sa guise et selon son caractère, parfois même avant la réflexion. Ah ça non on ne le referait pas, mais bon, il avait réussi ainsi alors... Il écouta le petit discours de Walan qui expliquait ce qu'ils allaient faire, les différentes proies possibles dans le domaine et les deux types de vols, enfin, d'oiseau à choisir... Il grimaça, en plus fallait choisir l'oiseau selon ses convenances ? Il regarda sa femme, se demandant ce qu'elle allait prendre, puis prit la décision de prendre l'inverse de la première personne qui oserait donner son choix.

Tandis que Tenshi serrait la main à Geoffroy, Gilles vint rejoindre discrètement le périmètre, se tenant en retrait à quelques pas de son maître. Le garde du corps était des plus nerveux depuis l'agression du Capitaine. Tenshi avait beau lui répéter qu'il n'y aurait plus grand intérêt à s'en prendre à sa personne, ce dernier n'en démordait pas et refusait de s'éloigner.

-Tenshi, je suis heureuse de voir que le bureau du gouverneur ne t'a pas mangé.
Tu as déjà chassé toi? Lui demanda Plume.

Il ne m'a pas mangé en effet, ni même la fonction, mais c'est une des rares fois où je sors de mon domaine depuis la fin du mandat. J'avais bien besoin de repos. Et pour répondre à ta question, ce sera ma première chasse répondit-il en souriant.

Pendant que l'hôte des lieux détaillait les prémices de la chasse, le Chancelier fit son apparition. Celui qui était à nouveau son patron à la Chancellerie depuis peu rejoignit le groupe de chasseurs, plus ou moins, expérimentés. Tenshi le salua puis écouta Dame Anne se prononcer sur son choix.

Le Viennois observa quelques instant la jeune femme. Leurs relations avaient toujours été des plus cordiales mais leur opposition avait changé quelque peu la donne durant ces dernières semaines. Même s'il n'était plus aux responsabilités, Tenshi ne savait pas tellement ce qu'il pouvait rester de leur entente passée. Il se dit que cette chasse serait l'occasion de se faire une idée. En attendant, Dame Anne se prononça en faveur d'un autour. Tendit que Plume lui saisissait la main et l'emmenait choisir celui qui serait son partenaire d'un jour, Dame Marie-Alice elle se décida pour un faucon.

Tenshi pesa donc le pour et le contre, observa d'un œil curieux les oiseaux qu'il connaissait peu... et se décida.

Walan, mon choix se portera sur un autour.

Dame Anne, ne préférez vous pas prendre un faucon?
C'est ce que je vais prendre pour ma part.
Ils sont plus légers et l'on peut reposer son bras pendant qu'ils volent haut dans les airs.

Ah non !

L'exclamation fusa, sèche comme un coup de fouet, mais Dame Plume ne sembla pas l'entendre, ou alors, Anne avait parlé plus bas qu'elle n'imaginait, ou encore les claquements des sabots sur le pavé de la cour, alors que palefreniers et valets d'écurie emmenaient les chevaux des invités et de leurs escortes, avaient couvert sa voix.
Toujours est-il que la dame l'entraîna du côté des faucons. Anne faillit retirer sa main de celle de Plume. Elle n'avait jamais aimé aucune démonstration d'intimité, si légère fût-elle. Les bisouilles et léchouilles dont certains, en taverne, faisaient leur miel, lui inspiraient une horreur jamais démentie. Tôt sevrée des caresses de sa jumelle, élevée sur le tard par une mère sans tendresse, arrachée à son frère, et plus récemment à un époux, elle n'avait jamais su se rendre aimable, ni être suffisamment en confiance pour accepter qu'on s'approche d'elle. Quelques très rares personnes faisaient, lors de très rares instants, exception à la règle : Dame Marie-Alice était de celles-là. Même Messire Walan, qui lui avait peu ou prou tenu lieu de père, elle ne se souvenait que d'un contact : le jour où, en taverne, il lui avait retiré des mains une hachette qu'elle maniait avec la maladresse de ses cinq ans.

Venez nous allons en choisir des avec l'œil acéré et de belles serres et je suis sure qu'ils nous rapporterons des proies dont les cuisiniers de Messire Walan feront des merveilles.

A la première occasion - se tourner vers le chancelier qui arrivait, tout de noir vêtu, pour le saluer d'une révérence - Anne retira sa main, puis opta pour un prolongement de la conversation avec Dame Plume. Pour une fois, ça changerait des échanges économiques en légature... Quoique ... Tout ramenait Anne à l'économie. Chassez le naturel...

Je sais que l'autour est plus fatigant pour le chasseur, Dame. C'est exactement pour cela que je l'ai choisi.

Ne point en dire trop, surtout, et surtout pas à celle qui venait de perdre un enfant. Garder l'air dégagé, contrôler chaque parole, chaque expression de visage. Se tenir en retrait, pour ne pas risquer qu'on lui reprît la main, et qu'on y sentît sourdre une faible sueur.

J'ai besoin d'exercice. L'in... hum ... les décisions du Conseil actuel me font rester trop longtemps à ma table de travail, jusqu'à des heures impossibles. N'avez-vous point parfois le sentiment d'être changée en statue de sel, à force de rester assise, calame ou poinçon à la main ?

Dame Marie-Alice, non loin d'elle, venait de se prononcer pour un faucon. Messire Tenshi se trouvait également à proximité. Anne sentait peser sur elle son regard, mais ne se sentait pas, pour l'instant, l'envie de parler, ni avec lui, ni avec personne. A son insu, un plan germait dans sa tête, un plan dont l'horreur ne lui apparaissait pas, tellement il permettrait de régler tous les problèmes. Ça lui prenait son énergie, ça mobilisait ses pensées, et il lui fallait toute sa concentration pour s'adresser à Plume sur un ton ordinaire, parler de choses ordinaires. Une conversation à plusieurs, en la distrayant, risquait de l'amener à se vendre.

L'arrivée de Dame Arwel, puis de Dame Soleil, qu'Anne n'avait plus revue depuis qu'elle avait quitté l'APD, lui laissèrent le loisir d'une révérence et d'une inclinaison de tête supplémentaires, de loin, puisque l'une avait pris le parti de saluer à la cantonade, et que l'autre attendait pour se mêler au groupe.

Anne avait hâte de commencer, désormais. Elle venait de repérer un autour des palombes, une femelle, à n'en point douter, vu sa grande taille et son plumage un peu terne, qui la regardait de côté, comme si elle avait pu lire ses pensées les plus secrètes. La compagnie était-elle au complet ? Servirait-on une collation avant le départ ? Anne avait au creux de l'estomac une sensation de vide, malgré son copieux déjeuner du matin, et la miche engloutie lors des haltes sur le chemin. Si l'on préférait attendre l'issue de la chasse pour se restaurer, il lui faudrait se débrouiller pour retrouver Bacchus et sa besace toujours pleine de victuailles.

Bienvenue à Meyrieu Sagaben, le plaisir est partagé. avait répondu Walan lors de l'arrivée de Sagaben en lui rendu son accolade, avant de le laisser saluer les autres convives et observer les chasseurs près desquels ils se tenaient. Il continua en montrant les rapaces au vicomte.
Voici ceux dont nous allons admirer le vol aujourd'hui, je te laisse les examiner

Tandis que ses hôtes discutaient entre eux et choisissaient les oiseaux de proie qu'ils emmèneraient avec eux, Walan parla quelques instants à voix basse avec Marie Alice en souriant, répondant visiblement à quelques questions qu'elle lui posait sur ses volatiles.
Il finit néanmoins par se tourner vers une caisse jusqu'alors passée inaperçue au pied des perchoirs et se pencha pour y prendre plusieurs gants de cuir épais. En tendant un à chacune des personnes présentes, il aida celles qui le souhaitaient à le mettre tout en parlant calmement.
Que ce soit les faucons ou les autours, leurs serres sont très acérées et vous aurez besoin de ceci pour ne pas qu'elles vous blessent.
Se rendant compte que d'autres de ses invités étaient arrivés, il désigna le fauconnier d'un geste du bras :
Je vous laisse choisir celui d'entre eux qui vous conviendra le mieux. N'hésitez pas à demander conseil à Thomassin, il saura vous aider à trouver le faucon ou l'autour vous convenant le mieux.

S'avançant vers Arwel, Walan l'accueillit d'un sourire en voyant son air intimidé avant de prendre la parole d'un ton un tantinet taquin.
Soyez la bienvenue à Meyrieu.
N'ayez crainte, je n'ai encore mangé aucun de mes hôtes et il n'y a aucune raison que vous soyez la première.
Suivant le regard de la Duchesse vers les rapaces, il sourit à nouveau avant de continuer.
Ils sont beaux n'est-ce pas ? Et ils le sont encore davantage en vol. Puis-je vous laisser aller choisir celui qui vous accompagnera aujourd'hui ? termina-t-il en voyant Soleil arriver à son tour, l'air encore plus intimidée.

Se dirigeant vers celle-ci, il eut un sourire amusé lorsqu'elle lui demanda pourquoi il l'avait invitée.
Bienvenue à Meyrieu Soleil.
Me fallait-il une raison autre que d'apprécier des personnes que j'invitais ?
Taquin, il fit signe à la conseillère ducale de s'avancer à sa suite pour faire les présentations.

Prenant la parole d'un ton un peu plus haut pour être entendu de tous, il annonça.
Notre compagnie est presque complète et nous allons pouvoir partir sitôt que chacun aura choisi le faucon ou l'autour qui l'accompagnera.