Robin, maréchal-ferrant de Meyrieu

Quelques jours étaient passés depuis les funérailles d'Alynérion. Aliénor était retournée à Maubec avec sa mère, et le château de Meyrieu semblait vide et calme sans la petite fille. Walan lui-même se sentait désœuvré, sentiment qu'il n'avait plus ressenti depuis assez longtemps. Il décida donc d'aller visiter pour de bon le village qu'on lui avait confié.

Le soldat avait souvent voulu aller faire un peu connaissance avec les habitants dont il avait maintenant la responsabilité, mais les événements l'en avait jusqu'à présent empêcher et tout ce qu'il connaissait du village était ce qu'il en voyait lors qu'il le traversait pour se rendre à Vienne ou le soir depuis les fenêtres du château.

Walan rejoignit donc Meyrieu à pied, vêtu du gambison qu'il affectionnait tant et dans lequel il se sentait décidément bien plus à l'aise que dans les habits qu'il avait dû revêtir les deux mois précédents. Il commença sa visite par la maison la plus proche des portes du château, l'échoppe d'un maréchal ferrant à en juger par la dispositions de lieux et les outils que l'on pouvait apercevoir dehors.

Le seigneur des lieux frappa doucement à la porte.

Bonjour. Il y a quelqu'un ?

Walan fut quelques instants aussi mal à l'aise que le maréchal ferrant de se voir appeler Seigneur mais cela dura peu de temps et il se prit à sourire en entendant le discours de Robin. Il fit semblant de ne pas voir les dissimulations du jeune homme puis répondit doucement.

Je n'ai jamais rencontré votre mère, je viens par moi-même, j'ai envie de connaitre un peu plus les habitants de Meyrieu.
Et je ne compte pas non plus vous demander de fermer votre échoppe, ne vous inquiétez pas.

Il allait s'assoir sur la chaise que lui tendait Robin lorsqu'une petite fille pénétra dans la demeure et commença à le harceler de questions auxquelles il répondit aussi vite que possible, amusé.

J'habite au château. Non je n'ai pas encore d'enfants. Je ne connais pas encore Robin, je venais justement pour faire connaissance.
Je n'ai ni chiens ni cochon, mais je connais les personnes qui en ont, je les ai invités à venir s'installer ici.

Victorine fut interrompue par son frère, à qui Walan s'adressa à nouveau.

Je ne compte pas vous déranger longtemps, je souhaitai juste vous dire que si vous avez un quelconque problème, à cause d'un villageois, d'une mauvaise récolte ou quoique ce soit d'autre, n'hésitez pas à venir m'en parler au château.

Walan resta quelque temps silencieux après le départ de Victorine, puisse dirigea doucement vers la porte à son tour.

C'est une petite sœur pleine de vie que vous avez là fit-il avec un sourire.
Je vais vous quitter désormais, je compte voir tous les habitants du village et je ne souhaite pas vous déranger plus longtemps.
Passez une bonne journée Robin, et n'oubliez pas, n'hésitez pas si vous avez le moindre problème.

Saluant le maréchal-ferrant d'un signe de tête, le seigneur sortit et se dirigea vers la maison voisine.

Elyz suivait Péné toujours sans rien dire ,toute façon il n'y avait rien a dire quand Péné était dans cet état.
Dans l'échope du marechal ferrant sans même attendre que Robin n'ait eu e temps d'en placer une Péné le convainquit de les suivre.
Malgré les circonstances Elyz sourit à la remarque de Robin mais bien vite ils se retrouvèrent en direction de la forêt.